Tous les matins d’une vie…
- denisdestruel
- 23 nov. 2024
- 2 min de lecture
Je me souviens des polémiques à n’en plus finir. Les Jeux Olympiques de Paris 2024 seraient inévitablement une ca-tas-tro-phe. Les meilleurs plans de fuite estivaux de la capitale étaient échafaudés dans les open space de nombre de nos entreprises, parmi les plus imaginatifs. Il était ABSOLUMENT urgent de tout quitter, poser ses congés entre seconde quinzaine de juillet et la mi-août, renoncer à louer son logement en AIRBNB par angoisse de se retrouver colocataires, en septembre, de punaises de lits importées par cette cohorte de touristes mal intentionnés etc etc etc….
Il devenait aussi une hygiène mentale matinale que d’agonir cette organisation épouvantable, hurler avec les loups et en meute, vouer aux gémonies Paris, Tony Estanguet, Anne Hidalgo, Emmanuel Macron, le CIO, les athlètes, Pierre de Coubertin, et peut-être même d’ailleurs - qui sait - jusqu’à la mère même de Pierre de Coubertin…
Quelle drôle d’idée avait eue cette femme là ?. Ainsi, vivaient, éructaient les colocataires des open space, savamment entretenus par les médias et certains talks show aux conversations de salons de coiffure en ce début d’année 24 : non, non, c’est juré cet été, Paris et moi, et moi, et moi (émois); c’est décidé, ce sera PARTIR pour ne pas revenir.
Malheur ! Tout s’est parfaitement bien passé et même au-delà : nombreux furent celles et ceux qui, voyant que la mayonnaise festive, populaire et collective prenait, peuplaient les réseaux sociaux pour se photographier ou se filmer en train….de revenir dans la capitale, durant la quinzaine olympique. Les mêmes qui, n’avaient plus assez de quolibets en stocks pour caractériser leur méfiance des organisateurs et des pouvoirs publics n’en finissaient plus d’être laudatifs à l’endroit de ce savoir-faire organisationnel si …frenchy….
Evidemment…
Plus tôt dans l’année, et pour s’économiser de la précieuse salive, ils auraient donc pu / dû se former sur le savoir-faire tout hexagonal en matière d’organisation et de millefeuille institutionnel, administratif, sécuritaire. Ce que j’appelle le “ceinture-bretelle-parachute” est vieux comme la Gaule.
Cette satanée habitude de doubler, tripler, voire quintupler les process de décisions et de compte-rendus. Cette satanée habitude qui fait que du N-15 au sous sous chef et jusqu’au conseiller numéro 1 du président de la République, personne ne prendra absolument le moindre risque sur tous les aspects d’un événement mondial.
Et, s’il fallait vivre en apnée durant six mois pour être certains que tout se passe bien et que tout soit festif, enjoué et adoré de tous et des électeurs alors, ces personnes-là le feraient. Parce que c’est ainsi, parce que c’est la France.
Alors, me demanderez-vous, pourquoi est-ce que j’écris ces lignes quelques peu éditorialisées pour inaugurer ce blog?
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